XII Международная студенческая научная конференция Студенческий научный форум - 2020

Le pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle est l'un des trois grands pèlerinages de la chrétienté avec ceux de Rome et de Jérusalem. Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle est une ancienne route de pèlerins qui mène à travers l'Europe à la ville espagnole de Saint-Jacques-de-Compostelle. Des millions de personnes ont parcouru ce chemin au cours des dernières centaines d'années.

Chacun a ses propres motifs de pèlerinage: certains vont pour des raisons religieuses, d'autres cherchent leur place dans le monde ou vont demander pour leur famille et de leur guérison. Pour certains, un tel pèlerinage est juste un nouveau type de voyage, pendant lequel on peut voir un autre pays, en savoir plus sur ses traditions. Marcher vers Saint-Jacques de Compostelle est sans doute une des plus belles expériences de randonnée qu’il est donné de faire. La variété du chemin, entre nature et culture, la spiritualité, les rencontres donnent à ces périples une saveur particulière.

L'histoire du pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle commence en 800, lorsque l'ermite Pelagius a découvert le lieu de sépulture de ce Saint, dont la mission était de prêcher la parole du Christ sur la péninsule ibérique.

Grâce à la volonté des évêques successifs de Saint-Jacques-de-Compostelle le pèlerinage va rapidement s’'organiser. Tout au long de l'’itinéraire qui deviendra le Camino Frances, de nouvelles villes naissent autour des ponts qui permettent de franchir les cours d’'eau, et des abbayes et hôpitaux qui accueillent les pèlerins.

Le pèlerinage atteint son apogée au XIIe siècle. Vers l’an 1140, un religieux français, Aymeric Picaud écrit ce qui sera considéré comme le premier guide touristique, le «Liber Sancti Jacobi», pour les pèlerins  se rendant à Compostelle.

Il s’agit d’une minutieuse description du Chemin, des villes et villages traversés ainsi que du caractère de ses habitants. Y sont décrits les dangers, les distances entre villages, les monuments et centres spirituels, les hospices, les bons et mauvais fleuves, etc. Il inclut également une description détaillée de la ville de Santiago de Compostela, ses monuments et ses reliques. L’itinéraire est découpé en 13 étapes, chacune d’elles divisée en plusieurs jours, avec une distance à parcourir d’environ 35 kilomètres par jour à pied ou le double à cheval.

Ce livre décrit notamment les quatre grandes voies françaises (au départ de Tours, Vézelay, Le Puy-en-Velay et Saint-Gilles), ainsi que les étapes espagnoles.

La partie principale de l'itinéraire passe sur le territoire du Nord de l'Espagne. Le but du pèlerinage est la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle, avec la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il y a environ 15 chemins menant à Saint-Jacques-de-Compostelle.

La longueur de la route Française la plus populaire est de plus de 800 km. C'est plus d'un mois à pied. Pendant la journée les pèlerins passent de 15 à 40 km. La plupart des pèlerins font le pèlerinage à pied. Mais assez souvent les pèlerins surmontent la distance à vélo et même à cheval. Pour obtenir le certificat de passage de la route de Santiago (Compostela), on doit passer au moins 100 km à pied ou à 200 km à vélo ou à cheval.

Chaque pèlerin peut obtenir un passeport de pèlerin avec des sceaux spéciaux qui seront un certificat de Passage. Les sceaux peuvent être mis dans presque tous les Hôtels (abris) sur le Chemin, ainsi que dans les églises et les monastères.

Compostela est un certificat personnel qui certifie le passage du chemin de Santiago, écrit en Latin. Il peut être obtenu au bureau des pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Les itinéraires populaires sont bien marqués avec des flèches jaunes et des coquillages, il est presque impossible de se perdre. Comme preuve de leur long périple les anciens pèlerins ramassaient les coquillages. Accrochée sur le chapeau, sur le sac ou sur la cape, les coquillages vont devenir l'emblème des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle et aussi de tous les pèlerins. Elle permettait de se distinguer des autres voyageurs.

Les pèlerins venaient de toute l'Europe. Selon leur région d'origine, ils pouvaient emprunter, parmi les  multitudes de routes, l'une des quatre principales voies françaises qui aboutissaient à la frontière espagnole en direction de Saint-Jacques de Compostelle.

4 voies principales françaises décrites depuis le XII° siècle:

La Voie du Puy-en-Velay ou Via Podiensis (Pays danubiens et Suisse)

La Voie de Tours ou Via Turonensis  (Scandinavie et Europe du Nord)

La Voie de Vézelayou Via Lemovicensis (Pologne et Allemagne)

La Voie d’Arles, ou Via Tolosana (Italie)

Les 4 voies se réunissent en une seule à Puenta-La-Reina, en Espagne, de là, une voie principale : le « Camino frances ».

Le principal chemin en Europe vers Saint-Jacques-de- Compostelle est la Voie du Puy-en-Velay. Située en Auvergne, la ville du Puy-en-Velay a donné son nom à la Via Podiensis.

Cette voie, la plus connue des routes historiques, est aussi la plus ancienne: Godescalc, évêque du Puy-en-Velay réalise en 950-951 un grand pèlerinage au tombeau de Saint Jacques. Il est considéré comme le premier pèlerin documenté, initiant une des plus importantes routes européennes : celle qui va du Puy-en-Velay à Santiago. C’est donc sur ses pas que marchent encore les nombreux pèlerins d’aujourd’hui, le long de cette route chargée d’histoire. En 2009, plus de 12 000 pèlerins issus de 63 pays différents ont reçu la bénédiction de départ dans sa cathédrale (inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO tout comme les chemins de St-Jacques).

Le parcours fait environ 750 kilomètres et il faut compter entre 28 jours et 33 jours de marche pour atteindre Saint-Jean-Pied-de-Port avec une moyenne de 25 kilomètres par jour.

Parmi les quatre grandes voies historiques, elle est aujourd'hui la plus fréquentée. L’attrait de cette voie provient beaucoup de la beauté de son itinéraire. Des paysages volcaniques, le randonneur passe aux massifs granitiques, traverse les plateaux infinis de l’Aubrac pour se couler ensuite dans la douceur et la beauté de la Vallée du Lot avant de rejoindre les coteaux et les vallons ondulants de Gascogne.

Cette voie est marquée par l'existence d'une forte infrastructure d'accueil et d'hébergement. Sur la voie, on trouve beaucoup de gîtes d'étapes, et d'autres formules d'accueil très diverses. Ce chemin est balisé sur toute sa longueur et fait l'objet d'une documentation riche et bien conçue permettant de s'y déplacer sans difficulté. Classée au patrimoine mondial, on ne peut rêver mieux comme étape.

La Voie de Tours  ou Via Turonensisde Paris à Ostabat, en passant par Tours (où l'on faisait étape pour vénérer Saint-Martin), Poitiers, Saintes. On pouvait éventuellement bifurquer par Saint-Jean d'Angély pour passer par Bordeaux.

Paris –Tours environ 300 kilomètres, autour de 12 jours de marche. Tours – Saint-Jean-Pied-de-Port : 740 kilomètres, autour de 27 jours de marche.

Cette voie est appelée le Grand chemin de Saint Jacques ou le « chemin dallé des pèlerins ». La Voie de Tours accueillait les pèlerins venus du nord de la France et de l'Europe pour rallier Paris. Tours faisait depuis longtemps l'objet d'une forte fréquentation autour du pèlerinage de Saint-Martin, mort en 397, évangélisateur de la Gaule du IVe siècle.

Quand on habite loin, voire hors de l’Europe, c’est mieux de prendre l’avion jusqu’à Paris.  Au plein cœur de Paris, derrière la Tour Saint Jacques et à quelques mètres de la station de métro « Châtelet », le pèlerin peut commencer son parcours à la terrasse du Café Livres. Dans ce bistrot, sa « créanciale » est tamponnée. Sorte de passeport pour Jacquet, elle permet de recevoir un certificat d’arrivée à destination mais surtout de bénéficier d’hébergements réservés aux pèlerins.

Après avoir descendu la rue Saint Jacques en direction du sud, le pèlerin va rejoindre alors la Voie de Tours comme avant lui, Saint Louis ou Richard Cœur de lion.

Au départ de Paris, la voie offre le choix entre deux chemins allant vers Chartres et Orléans. Cet itinéraire est le plus riche en sites jacquaires et en églises romanes. Il est plus adapté que les autres chemins au cycliste, en raison du faible relief et de la présence plus fréquente du goudron.

Commence ensuite une route fastueuse et majestueuse dans la France des châteaux : Chambord, Blois, Chenonceau, Amboise. Que de merveilles de la Renaissance !

La Voie de Vézelayappelée Via Lemovicensis parce qu’elle traverse le Limousin et passe par Limoges. Le chemin de Vézelay constitue un itinéraire carrefour des pèlerins venant des régions du nord, de l’est et de Belgique, Pays-Bas, Allemagne et Pologne.

Vézelay est un haut lieu du pèlerinage depuis 860 et a vu le départ de la deuxième croisade par Saint Bernard et de la troisième par Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion. A partir du XIème siècle, Vézelay et l’abbaye prospèrent considérablement grâce au nombre croissant des pèlerins, ce qui oblige le village à s’organiser pour faciliter l’accueil et un peu partout s’ouvrent des lieux d’hébergement, même les caves sont aménagées.

Troisième chemin français, il commence au pied de la Basilique Sainte-Marie-Madeleine. La basilique contient les reliques de sainte Marie-Madeleine qui attirent au milieu de XIème siècle de nombreux pèlerins et font de la ville de Vézelay une tête de chemin sur la "Via Lemovicensis".

Vézelay et la basilique Sainte-Madeleine ainsi que l'église Saint-jacques d'Asquins sont inscrits à l'UNESCO depuis 1998 au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France.

Au départ de Vézelay, deux itinéraires s’offraient aux pèlerins: l’un vers Bourges et l’autre vers Nevers; tous deux se rejoignaient à Gargilesse. La voie se poursuit vers Limoges et Périgueux et offre une plongée dans la France profonde, celles des traditions, de la campagne et de la douceur de vivre.

La Voie d’Arlesou Via Tolosana, est la voie du sud et du soleil. Cette voie historique prolongeait les chemins qu'empruntaient les pèlerins venant d'Italie et de tout le bassin méditerranéen. Si la plupart des pèlerins marchent d’avril à octobre, la douceur du climat est assurée toute l’année sur la Voie d’Arles.

Ce chemin était parcouru dans les deux sens. Les Romieux venant d’Espagne, du Portugal et du Sud-ouest de la France actuelle l’empruntaient pour se rendre sur le tombeau de saint Pierre à Rome en poursuivant par la Via Francigena. Dans l’autre sens, les Jacquets d’Allemagne, d’Italie et de Provence l’utilisaient pour aller vers Compostelle.

Depuis Arles, la voie principale passe par Saint-Gilles, Lunel, Montpellier, Saint-Guillem-le-Désert, Lodève, Castres, Toulouse (où repose le corps de saint Sernin), Auch et Oloron-Sainte-Marie. Le parcours fait environ 750 kilomètres, et il faut compter environ 34 jours de marche. Il traverse ensuite les Pyrénées frontière naturelle entre la France et l’Espagne par le col du Somport et se poursuit par le Camino Aragones (Jaca, Sangüesa et Monreal) avant d'atteindre le Camino Frances à Puente la Reina.

En 1998 l'UNESCO a inscrit au Patrimoine Mondial soixante-neuf monuments jalonnant les chemins de Saint Jacques en France et sept tronçons du chemin du Puy.

References:

https://www.detoursenfrance.fr/patrimoine/destinations/circuits/les-chemins-vers-saint-jacques-de-compostelle-7823

http://www.compostelle-paca-corse.info/chemins-compostelle

https://mt.ambafrance.org/Les-chemins-francais-de-Saint

https://www.via-compostela.com/fr/carte-interactive-chemins-compostelle

https://www.detoursenfrance.fr/patrimoine/destinations/circuits/les-chemins-vers-saint-jacques-de-compostelle

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