LA FRANCE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE. L’ESQUADRILLE NORMANDIE-NIEMEN - Студенческий научный форум

XI Международная студенческая научная конференция Студенческий научный форум - 2019

LA FRANCE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE. L’ESQUADRILLE NORMANDIE-NIEMEN

Ковальчук Я.С. 1, Тогунова Л.В. 1
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La Seconde Guerre mondiale débute le 1er septembre 1939 quand la Wehrmacht (l'armée allemande) envahit la Pologne. Le 3 septembre 1939, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne.

En 1939, l'armée française est retranchée derrière la ligne Maginot conformément à sa stratégie défensive. Pendant huit mois, il n'y a pas de combat, ce qui vaut à cette période le nom de « drôle de guerre ».

Le 10 mai 1940, l'Allemagne passe à l'offensive : la Wehrmacht envahit les Pays-Bas et la Belgique pour se déployer dans le Nord de la France, prenant l'armée des Ardennes à revers. La tactique allemande de la Blietzkrieg (guerre éclair) donne d'excellents résultats et l'armée française est enfoncée. La débâcle, accompagnée de l’exode des civils, oblige le gouvernement à quitter Paris.

L'ordre de retraite générale est donné le 12 juin et, le 14, les Allemands entrent dans Paris sans rencontrer de résistance.

Le maréchal Pétain, devenu chef du gouvernement, signe l’armistice le 22 juin 1940. La France se trouve coupée en deux par une ligne de démarcation qui sépare la zone occupée – le Nord et la façade atlantique – de la « zone libre » du Sud. L'armée française est réduite à 100 000 hommes et la flotte désarmée sous contrôle allemand. L’Alsace et la Lorraine deviennent deux régions allemandes : elles sont annexées.

La France qui doit payer une indemnité pour frais d'occupation, est livrée au pillage : réquisitions, prélèvements, confiscations de terres.   

Le bilan des combats est lourd : 120 000 morts, 200 000 blessés, 1 600 000 prisonniers emmenés en captivité en Allemagne, des millions de réfugiés ; une économie paralysée.

Le gouvernement français de Pétain s’installe à Vichy (petite ville en Auvergne). La France devient l’alliée de l’Allemagne : c’est le début de la collaboration.

La collaboration a revêtu plusieurs formes :

        - collaboration économique avec la Relève et l'instauration du Service obligatoire du travail ( STO ) ; 

        - collaboration militaire avec l'engagement de la Légion des volontaires français ( LVF ) et de Waffen SS français sur le front de l'Est ;

        - collaboration policière avec l'établissement de listes d'otages, la participation de la police française aux rafles contre les résistants et les Juifs, l'introduction de la Gestapo en zone-sud non-occupée, l'ouverture de camps d'internement gardés par des gendarmes français, la complicité de l'Etat français dans la mise en œuvre du génocide des Juifs.

Le général de Gaulle refuse de se rendre et de collaborer. Il se réfugie à Londres d’où il lance, le 18 juin 1940, – le lendemain de la demande d’armistice par Pétain – un appel à la résistance invitant les Français à poursuivre le combat. C’est ce qu’on nomme : « l’appel du 18 juin » qui conduit à la création de la résistance extérieure, la « France Libre ». 130 hommes, les premiers, gagnent l'Angleterre du 24 au 26 juin. L'afflux de militaires et de civils renforcent la position du général de Gaulle. Fin juillet 1940, les forces françaises libres comptent 7000 hommes ; l'effectif monte à 35.000 hommes à la fin de l'année. Le gouvernement britannique finit par reconnaître De Gaulle comme le chef de la France libre. Les Forces françaises libres ou FFL se battent aux côtés des Alliés.

Les FFL combattent sur terre, sur mer (une quarantaine de navires en 1942), dans les airs (quatre groupes aériens). Néanmoins les liens avec la résistance intérieure restent faibles jusqu'à la fin de l'année 1941.

Dès l'été 1940, des hommes et des femmes, peu nombreux au départ et venus de tous les horizons politiques (de l'extrême-gauche à l'extrême-droite), décident de résister à l'occupation allemande en France.

La résistance intérieure s’organise peu à peu en divers groupes ou réseaux qui agissent indépendamment les uns des autres. Elle publie des journaux clandestins, cache des Juifs, livre des renseignements aux Alliés, met au point des sabotages.

En 1943, le général de Gaulle confie à Jean Moulin la tâche d’unifier tous les réseaux de résistance. Un Bureau central de renseignements et d'action ( BCRA ) est créé à Londres pour armer et organiser la résistance intérieure que Jean Moulin  parvient à unifier en 1943 au sein du Conseil national de la Résistance (CNR).

Des réseaux finissent par se former : Libération-Nord, Franc-Tireur, Combat, Libération-Sud, ... Il existe à la fin de la guerre 266 réseaux pour lesquels travaillent plus de 100.000 agents (en majorité des jeunes hommes). 

Jean Moulin devient ainsi le chef de la résistance en France. Mais en 1943, il est arrêté par la Gestapo de Lyon et torturé pour le faire parler. Il ne parlera pas et ne livrera aucuns secrets aux Allemands. Il mourra sous la torture. Jean Moulin est un héros de la Résistance.

Le général DE GAULLE  devient le chef incontesté de la résistance française extérieure et intérieure, et préside le Comité Français de Libération Nationale (CFLN).

Les forces de la France Libre continuent la lutte aux cotés des Anglais. En Egypte, en Syrie, au Liban, au Tchad, en Libye, dans les Iles du Pacifique, sur terre, sur mer et dans les airs, l'armée française est présente.

Le général de Gaulle décide qu'une unité d'aviation de chasse française sera présente sur le front de l'Est. Il existe déjà deux groupes de chasse "Alsace" et "Ile de France". Le troisième groupe s'appellera "Normandie".

Après de longues négociations avec l'U.R.S.S., le groupe constitué à Rayack au Liban, rejoint après un long périple, la base d'Ivanovo, ville située à 250 km au nord-est de Moscou.

60 militaires français dont 14 pilotes de chasse et 1 pilote de liaison, tous volontaires, vont représenter la France sur le sol soviétique pour combattre le nazisme. Parmi les différents types d'appareils, dont certains anglais ou américains, proposés par le commandement soviétique, et après les avoir tous testés, le commandant Tulasne et Albert Littolff arrêtent leur choix sur le "Yak". Les pilotes français s’entraînent sur Yak-7 biplaces et Yak-1 monoplaces.

L'instruction des Français durera du 2 décembre 1942 au 14 mars 1943. Ils disposent de quelques mois seulement pour apprendre à communiquer avec leurs nouveaux collègues soviétiques, s’adapter aux conditions climatiques très rudes, et apprendre à se repérer dans les paysages immenses et recouverts de neige.

En mars 1943, ils sont fin prêts. À bord des Yaks fournis par le commandement soviétique, les Français entament la première de leurs trois campagnes. Le 22 mars 1943, l’unité s’envole à bord de 14 Yak pour rejoindre sa nouvelle base de Polotniane Zavod, à une centaine de km au sud-ouest de Moscou, non loin du front.

Dans un premier temps, l'escadron a pour mission d'escorter des bombardiers soviétiques. Le baptême du feu a lieu le 5 avril 1943. Les lieutenants Preziosi et Durand abattent chacun un Focke Wulfe ennemi. Le 13 avril, trois nouvelles victoires s’ajoutent au tableau de chasse de Normandie.

Les missions se succèdent et les pilotes français remportent plusieurs victoires. Désormais, les combats et les pertes vont se succéder à un rythme soutenu et Londres devra envoyer des renforts dès le mois de mai.

En juin, la Pravda  publie le nom de cinq officiers français décorés de "l'Ordre de la Guerre pour la Patrie".

En juillet, le groupe – renforcé de huit nouveaux pilotes amenés par le capitaine Pouyade – est engagé dans la grande bataille de Koursk : il exécute 112 sorties entre le 13 et le 17 juillet et abat 17 avions allemands. Mais, le 16, trois pilotes sont abattus (Littolff, Bernavon, Castellan) et, le lendemain, c’est au tour du commandant Tulasne de disparaître dans un combat près d’Orel. Le commandant Tulasne, tué au combat, est remplacé par le commandant Pouyade.

En signe de reconnaissance de la présence française, le 14 juillet 1943 les Soviétiques acceptent que le drapeau français soit hissé durant quelques minutes au mât des couleurs.

Le Groupe de Combat se voit dôté des nouveaux Yak-3 très performants. Les mécanos français, épuisés car trop peu nombreux, partent pour le Moyen-Orient en août. Ils sont remplacés par des mécanos russes, ce qui pose des problèmes de communication mais permet aussi de tisser des liens forts entre Français et Soviétiques. Les résultats sont là mais les pertes également : en six mois, 21 pilotes ont été tués, faits prisonniers ou ont disparu, 4 ont été blessés.

Le Normandie est donc mis au repos pour quelques temps à Toula, au sud de Moscou. 33 pilotes arrivent d'Afrique du Nord entre décembre 1943 et février 1944, ce qui porte l'effectif total à 61 pilotes qui seront répartis dans 4 escadrilles.

En mars 1944, le Normandie repart au combat. Les pilotes français appuient l'offensive soviétique en Biélorussie et en Lituanie, qui enfonce les lignes allemandes de 400 kilomètres.

Le 15 juin, alors qu'il effectue un vol de liaison, l'avion du lieutenant De Seynes s'enflamme. Il a alors ordre de s'éjecter en parachute mais De Seynes, accompagné d'un mécanicien russe qui en est dépourvu, refuse l'ordre et tente un atterrissage. Il s'écrase et les deux hommes meurent. Ils seront enterrés côte à côte. L'évènement fait le tour des journaux qui célèbrent l'amitié franco-soviétique.

Le 21 juillet 1944, par ordre de Staline, l’unité française reçoit le titre de « Régiment du Niémen », et change alors son nom en Normandie-Niémen. Elle est la seule unité de chasse française à porter l’appellation de régiment et à être pourvue d’un drapeau.

Fin novembre, le Normandie-Niémen est la première unité française à pénétrer sur le sol allemand en ancienne Prusse orientale.

Après la capitulation allemande, Staline décide d'offrir à chaque officier français l'avion Yak-3 qu'il pilote. Les 40 aviateurs décollent le 15 juin et se posent au Bourget le 20 devant une foule immense  venue les accueillir en héros.

A l'issue de 5240 missions et 869 combats, le régiment Normandie-Niémen a abattu 273 avions confirmés, 37 probables et endommagé 47 autres. Sur les 96 pilotes engagés, 45 sont morts au combat ou ont disparu. 4 pilotes seront faits " Héros de l'Union Soviétique " et vingt-et-un Compagnons de la Libération. Le régiment est décoré entre autres de la Légion d'honneur, de la croix de la Libération, de la médaille militaire avec 6 palmes et des ordres soviétiques du Drapeau rouge et d'Alexandre Nevski.

 www.philisto.fr/cours-134-france-dans-seconde-guerre-mondiale.html

http://lappeldugeneraldegaulle.e-monsite.com/pages/iv-le-long-terme/la-resistance-exterieure.html

www.aerobuzz.fr/debat/25-pilotes-du-normandie-niemen-auraient-eu-100-ans/

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/l-epopee-du-normandie-niemen-193940

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