XI Международная студенческая научная конференция Студенческий научный форум - 2019

La France jouent un rôle important dans l'histoire de la parfumerie: la ville de Grasse, située près de Cannes est réputée comme étant « la capitale mondiale des fleurs et des parfums».

C’est une ville pittoresque, typiquement provençale, avec ses rues étroites et tortueuses, perchée à 350 m d’altitude. La ville de Grasse est entourée de plaines où sont cultivées des fleurs destinées à la parfumerie et au cosmétique. Sous le soleil provençal, on trouve des champs de lavande mais aussi du mimosa, des roses et du jasmin aux senteurs délicates.

Lorsque l’on arrive dans la ville de Grasse, on estdirectement saisis par l’odeur qui y règne. Prenant, insaisissable, un parfum singulier enveloppe la ville. On a l’impression que la ville est parfumée, un peu comme une belle dame.

Histoire de la parfumerie à Grasse

Le parfums existe depuis des siècles. Déjà, à l’époque des Pharaons, il était utilisé lors des cérémonies religieuses.Les Egyptiens et les Grecs brûlaient des essences aromatiques (baumes, plantes et résines) en l’honneur des divinités.

Avec Cléopatre le parfum rentre dans le domaine de la beauté et commence à devenir de plus en plus apprécié. Il se propage partout, en Orient et en Occident et commence à avoir une utilisation hors de sa fonction religieuse. À Rome l’utilisation de parfum était un signe de richesse et reflétait la culture et l’hygiene.

Au Moyen-Agele parfum se développe grâce au commerce des matières premières venues d’Orient, notamment les épices.

Les alchimistes prospèrent, on découvre l’alcool éthylique, et les riches portent des pomanders, boules remplies d’ambre, musc ou végétaux. Plantes et essences protègent également des épidémies qui font rage.

En 1370, apparaît L’Eau de la Reine de Hongrie, premier grand parfum alcoolique, à base de romarin.

La Renaissance constitue une époque transitoire dans l’histoire du parfum. La chimie remplace l’alchimie, améliorant la qualité des essences. Catherine de Médicis lance vraiment la mode du parfum à Paris. Si Paris règne sur le commerce des produits parfumés, la ville de Grasse devient le centre de leur fabrication. Les fleurs (jasmin, rose…) qui faisaient le charme de la région deviennent une source de richesse pour la petite cité bénie des dieux.

C'est dans cette ville du sud de la France qu'est née la parfumerie moderne, il y a plus de trois siècles. 

Au Moyen-Age, Grasse était réputée pour ses tanneries. Le problème c’est que le traitement du cuir sent très mauvais. Cette odeur se retrouve sur les produits finis, comme les gants.

Un tanneur, Jean de Galimard, a la bonne idée de parfumer ses gants avec les essences naturelles qui se trouvent partout autour de Grasse. Il offre une paire de gants parfumés à Catherine de Médicis et toute la cour se met à raffoler de cet accessoire, qui doit son parfum aux fleurs qui abondent à Grasse : lavande, jasmin, rose, mimosa, fleur d’oranger.

Peu après, Grasse délaisse le cuir et se concentre exclusivement sur le parfum et la production de matières premières. Les gantiers-parfumeurs se séparent de la corporation des tanneurs.

Au XVIIIe siècle, la France domine le monde du parfum avec Grasse et Paris où les plus grands parfumeurs des cours d’Europe se sont installés. La distillation et l’enfleurage à froid sont inventés.

A Versailles les parfums étaient largement utilisés et La cour de Louis XV est qualifiée de «la Cour des Parfums». Il est de bon ton de changer de parfum tous les jours et d’avoir gants et vêtements parfumés.

C’est à cette époque que les premières grandes marques de parfums apparaissent.

La Révolution Industrielle, vers 1850, provoque une mutation profonde dans le mode du parfum avec l’invention de la méthode d’extraction par solvants volatils (dont le brevet est détenu par le grassois Léon Chiris), et celles des composants synthétiques pour reproduire des substances naturelles.

Avec l’introduction des produits de synthèse, les compositions deviennent de plus en plus sophistiquées. La parfumerie moderne est née. Grasse devient une des plus grandes villes au monde productrice de parfums en développant les techniques de distillation et d’extraction d’huile essentielle.

 La parfumerie constitue aujourd’hui l’activité principale de Grasse.L’activité de la parfumerie à Grasse va de la production de matière premières naturelles (huiles essentielles, huiles concrètes, huiles absolues, résinoïdes, et de distillation moléculaire) à la fabrication de concentré, appelé aussi le jus. C’est ce concentré qui dilué dans, au moins, 80 % d’alcool permet d’obtenir du parfum.

Aujourd'hui encore, Grasse, par la concentration de puissants établissements industriels de matières premières aromatiques demeure la Capitale mondiale de la Parfumerie.

Grasse est célèbre pour la qualité de ses essences et de ses créations pour la parfumerie de luxe, mais également pour ses parfums, pour les produits pharmaceutiques et les produits d'entretien, les arômes alimentaires.

À Grasse, on trouve également le savoir-faire de la parfumerie, qui est transmis de génération en génération. Effectivement, les transformations de la matière première à l'essence ne sont pas toujours automatisables et c'est cette qualité de savoir-faire qui fait également l'héritage de Grasse.

Même si, de nos jours, les fleurs sont parfois distillées dans leur pays d'origine, la matière première va parvenir à l'état de concrète, et la transformation de la concrète à l'absolu se fera, elle, à Grasse. Cette étape est extrêmement subtile et délicate. Grasse règne encore et toujours sur le marché des senteurs naturelles.

Les matières premières ne sont plus toutes produites à Grasse, provenant du monde entier elles sont acheminées jusqu’à Grasse pour être traitées. Quelques entreprises extraient le concentré de fleurs de rose, de jasmin, de lavande, de mimosa ou d’oranger, destiné aux parfums de luxe. Grasse règne encore et toujours sur le marché des senteurs naturelles.

Il reste des champs de roses, dont l’"absolue", le jus concentré pur de la fleur entre dans la composition du "N°5" de Chanel.

Les grandes marques de parfum font confiance au savoir-faire des parfumeurs de Grasse. La ville compte comme clients des marques telles que Chanel, Dior et Guerlain.

L’industrie grassoise représente ainsi plus de 650 millions de chiffre d’affaires  annuel. Un réseau d’une soixantaine d’entreprises y emploient 3 500 personnes dans la ville et les environs. En comptant les emplois induits ce sont près de 10 000 Grassois qui vivent des parfums.

Certains entreprises de Grasse ont été rachetés par des multinationales de l’industrie chimique, dans les années 60 et 70, mais quelques-uns font de la résistance.

C’est le cas de la Parfumerie Galimard qui a été créée, en 1747, par Jean de Galimard, qui est l’inventeur des premières formules de parfums. La parfumerie Galimard fournissait les Cours des rois et reines d’Europe en pommades et parfums.

Subsiste aussi la Parfumerie Fragonard, est une des plus anciennes de la ville : en effet, les locaux actuels ont abrité dès leur origine, en 1782, une fabrique de parfumerie. C'est en 1926, en hommage au célèbre peintre Jean-Honoré Fragonard, le plus célèbre enfant de la ville de Grasse, qu'elle prit le nom de Parfumerie Fragonard. Son musée-villa présente des objets rares qui évoquent l’histoire de la parfumerie depuis plus de 5 000 ans.

La Parfumerie Molinard a été fondée en 1849. Son muséee présente des flacons anciens signés Baccarat ou Lalique, des séries d’étiquettes. L’atelier de tarinologie permet de créer son propre parfum.

Le Musée International de la Parfumerie est ouvert à Grasse en 1989. Le musée retrace l’évolution des techniques et l’histoire de la parfumerie à laquelle Grasse a largement contribué.

Consacré à l’histoire de la parfumerie et à l’évolution des techniques à travers les siècles, le musée dévoile toutes les étapes de la création d’un parfum.

Ce voyage dans le monde des odeurs se poursuit dans la salle des vitrines avec une remarquable collection de flacons de l’antiquité à nos jours et dans la serre où sont cultivées des plantes à parfum.

La fabrication du parfum consiste tout d’abord à rassembler différentes odeurs pour créer un ensemble qui sent bon. Ces différentes odeurs sont pour la plupart des huiles essentielles ou de l’absolu. Les constituants présentent une différence de volatilité.

L'odorat perçoit plusieurs phases :

- les notes de têtes sont les substances les plus volatiles perceptible immédiatement et qui disparaissent le plus vite, entre quelques minutes et 2 heures ;

- les notes de cœuront une durée de vie de 2 à 10 heures, se développent au fil des heures et représentent l'odeur caractéristique du parfum Ils prolongent la fraîcheur des notes de tête, et annoncent la chaleur des notes de fond;

- les notes de fond, plus lentes, ont une durée de vie beaucoup plus longue, de 8 heures à plusieurs jours. Ce sont souvent elles qui donnent de la personnalité au parfum.
Le nez, un métier

Le « nez » est un personnage clé de l'industrie du parfum. Le terme « nez » désigne une personne qui prépare et teste les mélanges d'essences pour créer un parfum. Connaissant des milliers de senteurs, il peut analyser la fragrance d'un produit.

Il faut 3 ans d'études et 7 ans de stage soit 10 ans de formation pour devenir nez. Après dix ans de pratique, lorsqu'il a mémorisé les 1.500 odeurs environ, le parfumeur peut devenir «formulateur». Il choisit alors les produits et la dominante, puis combine les essences pour l'obtention du jus. Il est à la fois un artiste et un technicien.

Un nez peut avoir en mémoire 3.000 odeurs. La capacité de mémorisation d’un bon «nez» peut aller jusqu’à 5000 odeurs!

Le Nez mène un mode de vie spécial : il ne devrait pas fumer, boire du thé, du café, de l'alcool, et doit adhérer à un régime spécial. Il ne travaille qu'une heure par jour. Dans son bureau les flacons avec des substances aromatiques sont placés dans un ordre strict. Et cet ordre ne change pas depuis des siècles!

Pour devenir parfumeur, il est conseillé d’avoir au départ un diplôme de chimie (DUT, BTS, Licence) qui équivaut à un Bac+2, puis d’obtenir ensuite un Master ou le diplôme de l’Institut Supérieur International du Parfum, de la Cosmétique et de l’Aromatique (l’ISIPCA). Il est également possible d’être formé par des écoles internes à certaines entreprises.

www.avignon-et-provence.com/musees/fragonard-grasse/histoire-parfum-grasse

www.hotel-delcloy-capferrat.com/grasse/quelle-parfumerie-grasse/

www.lefrancofil.com/13857/suede/le-pays-de-grasse-terre-de-fleurs-et-de-parfums/

www.avignon-et-provence.com/musees/fragonard-grasse/histoire-parfum-grasse

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